jeudi 20 décembre 2012

3-La vendange (V. de Laprade) Lecture-Récitation

Auteur



Laprade

Victor de Laprade




Victor de Laprade (1812-1883), poète, homme de lettres et homme politique.



Quelques oeuvres :


Poésie
Odes et poèmes
Idylles héroïques
Les voix du silence
Le livre d’un père





VendangA




Octobre est le mois des vendanges. Victor de Laprade, dans le texte qui suit a essayé de rendre cette vie un peu folle et toute d'ivresse des gais vendangeurs.




La vendange





Plan

1/ Signes précurseurs des vendanges

2/ La gaieté et l’animation des vendanges

3/ Le travail s’avance

4/ Les enfants








1/

Hier on cueillait à l’arbre une dernière pêche,
Et ce matin voici, dans l’aube épaisse et fraîche,
L’automne qui blanchit les coteaux voisins,
Un fin givre a ridé la pourpre des raisins.
Là-bas, voyez-vous poindre, au bout de la montée,
Les ceps aux feuilles d’or, dans la brume argentée ?
L’horizon s’éclaircit en de vagues rougeurs,
Et le soleil levant conduit les vendangeurs.

2/

Avec des cris joyeux ils entrent dans la vigne ;
Chacun, dans le sillon que le maître désigne,
Serpe en main, sous l’arbuste a posé son panier.
Honte à qui reste en route et finit le dernier ;
Les rires, les clameurs stimulent sa paresse.
Aussi comme chacun dans sa gaîté se presse !

3/

Presque au milieu du champ déjà brille là-bas,
Plus d’un rouge corset entre les échalas.
Voici qu’un lièvre part, on a vu ses oreilles.
La grive au cri perçant fuit et rase les treilles.
Malgré les rires fous, les chants à pleine voix
Tout panier s’est déjà vidé plus d’une fois,
Et bien des chars ployant sous l’heureuse vendange,
Escortés des enfants, sont partis pour la grange.

4/ 

Au pas des taureaux les voilà revenus,
Rapportant tout l’essaim des marmots aux pieds nus.
On descend, et la troupe à grand bruit s’éparpille,
Va des chars aux paniers, revient, saute et grappille,
Près des ceps oubliés se livrent des combats.
Qu’il est doux de les voir si vifs dans leurs ébats,
Préludant par des pleurs à de folles risées,
Tout empourprés du jus des grappes écrasées !



Victor de Laprade (Franz)





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Explication des mots et des phrases


Sens des expressions en italiques :


Aube épaisse, matinée brumeuse.

L’automne qui blanchit, en automne, le soleil est plus pâle, les plantes se fanent et ont un aspect moins coloré.

Brume argentée, les rayons du soleil, en traversant la brume, la blanchissent et lui donnent l’apparence de l’argent.

Les clameurs stimulent sa paresse, les cris des vendangeurs excitent les paresseux.

Echalas, bâton qui soutient la vigne.

Grive, petit passereau qui vit dans les vignes où il se grise de raisin.

Rase les treilles, vole rapidement le long des ceps de vigne.

Ployant sous l’heureuse vendange, les chars sont tellement pleins de raisin qu’ils s’affaissent sous le poids.

Escortés, accompagnés.

Essaim des marmots, groupe d’enfants.

S’éparpillent, se dispersent.

Ebats, jeux, courses.

Préludant, commençant.

Folles risées, grands éclats de rire.

Empourprés, le visage rouge du jus des grappes.



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Analyse des idées


Quelles sont les différentes parties de ce texte ?

Comment le poète annonce-t-il les préparatifs de la vendange ?

Comment représente-t-il les vendangeurs ?

Que met-il en scène dans le troisième paragraphe ?

Comment décrit-il la gaîté des vendangeurs ?

Vous expliquez-vous pourquoi les vendangeurs sont gais ?



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Rédaction


Décrivez une scène de vendange telle que vous avez pu la voir, ou que vous la concevez après la poésie de V. de Laprade.



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