dimanche 12 avril 2015

35 - Le Serment du Jeu de Paume (A. Couder)



A. Couder - Le Serment du Jeu de Paume



Voir le site "Château de Versailles" : Le Serment du Jeu de Paume : l'acte fondateur de la démocratie française



Ce tableau vous rappelle une scène historique : laquelle ?

Qu'est cette salle où sont réunis les députés ?

Comment vous la représentez-vous ?

Quel est ce député monté sur une table et quel discours tient-il ?

Examinez l'attitude des personnages : que traduit-elle ?

Quelle impression vous laisse ce tableau ?









source : http://www.chateauversailles.fr/



Le Serment du Jeu de Paume : l'acte fondateur de la démocratie française



Afin de résoudre la grave crise financière que traverse son gouvernement, Louis XVI convoque au printemps 1789 les Etats Généraux, c’est-à-dire la réunion des trois ordres, noblesse, clergé et tiers état. Les députés du tiers état espèrent des réformes. Rapidement déçus, ils refusent de se soumettre au pouvoir royal.

Refusant de siéger par ordre, ils s'allient avec quelques députés du clergé et se constituent solennellement en Assemblée nationale le 17 juin 1789. Le roi tente de s’opposer à cette Assemblée en faisant fermer la salle des Menus Plaisirs à Versailles, où elle se réunissait. Trouvant porte close le 20 juin, les députés se rendent dans un gymnase proche où l’on pratiquait le jeu de paume et y prêtent le fameux Serment du Jeu de Paume :
« Nous jurons de ne jamais nous séparer

et de nous réunir partout où les circonstances

l’exigeraient, jusqu’à ce que la Constitution du 

royaume fût établie et affermie par des 
fondements solides. »

Evénement fondateur de la démocratie française, le Serment du Jeu de Paume est à l’origine de la séparation des pouvoirs et de la souveraineté nationale. En est issue l'Assemblée nationale Constituante qui a voté, en août 1789, l'abolition de la féodalité et la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen.

samedi 11 avril 2015

34 - A mon fils (Charles Richet)




Charles Richet (26/08/1850 - 03/12/1935)








Plan



1. Ne sois pas cruel au vieillard

2. ton aurore est belle... mais lui  !...

3. Sois bon

4. Etre clément, c'est être sage








Après avoir recommandé "l'aumône d'un sourire" pour le pauvre aïeul, l'auteur compare la vie pleine de joie de l'adolescent à l'existence souvent attristée du vieillard, et il montre que ce n'est pas seulement bonté, mais sagesse que de la bien traiter, car son sort est celui qui nous attend.




François-André Vincent




A mon fils



- 1 -


Mon fils, si par hasard quelque vieillard très vieux
Etait un soir, par toi, rencontré sur ta route,
Penchant sa tête lasse, et portant en ses yeux
Les voiles précurseurs de l'ombre qu'il redoute,
Ne sois pas trop cruel pour sa faiblesse, enfant
Il n'est pas généreux d'être aussi triomphant,
Et de passer, superbe et hautain, sans rien dire,
Sans faire au pauvre aïeul l'aumône d'un sourire.



- 2 -



Oui, ton aurore est belle et ton printemps en fleurs !
Tout est nouveau, vivant, plein de joie et de charmes ;
Un papillon suffit à dissiper tes pleurs,
Et tu ne connais pas l'amertume des larmes...
Mais lui, vois donc ces mains tremblantes, et ce front 
Ridé par le souci de la misère humaine !
Il connaît la douleur, et le doute, et l'affront ;
Et le remords peut-être, à l'angoissante peine
Et les nuits sans sommeil, et les jours sans espoir,
Et les écoeurements des lâches servitudes ;
Et les êtres chéris qu'on ne peut plus revoir ;
Et les regrets toujours plus poignants et plus rudes.



- 3 -



Mon fils ! sois bon pour lui ! La pitié, c'est beaucoup.
Beauté, vaillance, amour, jeunesse, ardente flamme,
Tous ces rayons divins du ciel ne sont pas tout ;
Il faut y joindre encore un peu de grandeur d'âme...



- 4 -

Et puis, être clément, c'est être sage aussi.
Ce vieillard qui chancelle et tremble, c'est ton frère,
Et le spectacle affreux qui t'épouvante ici,
C'est le sort qui t'attend. Rien ne peut t'y soustraire...
Ce vieillard !... comme lui, tu courberas le front,
Et quand, aux soirs d'été, menant joyeuse fête,
Les jeunes fous, rieurs, près de toi passeront,
Alors, tu hocheras, morne ta vieille tête.
A des déclins pareils tout être est condamné,
Marchant d'un pas fatal vers la froide vieillesse.
Le temps, qui ronge tout, le ronge pièce à pièce,
Déjà presque un cadavre au moment qu'il est né !
La jeunesse et l'amour, c'est un rêve qui passe !
C'est un point dans le temps comme un point dans l'espace.
Va ! crois-moi ! C'est tenter la colère des cieux
Que d'être, ô mon fils, sans pitié pour les vieux.











Explication des mots et des phrases



Sens des expressions en italiques


Les voiles précurseurs de l'ombre qu'il redoute : les signes de maladie qui annoncent une mort prochaine.

ton aurore est belle et ton printemps en fleurs ! : ton enfance est belle et ta jeunesse est épanouie, heureuse.

Il connaît la douleur, et le doute, et l'affront : il a souffert dans sa longue vie ; il a douté pour chercher et connaître la vérité ; il a subi des affronts, c'est-à-dire plus d'une offense......

Et le remords peut-être, à l'angoissante peine : peut-être aussi, comme tant d'hommes, a-t-il eu à regretter certaines fautes qui ont éveillé en son âme d'amers regrets.

et les jours sans espoir : les jours de découragement.

Et les écoeurements des lâches servitudes : les dégoûts que provoquent les flatteurs, les adulateurs, sacrifiant vilement leur dignité.

Poignants : douloureux, angoissants.

Grandeur d'âme : noblesse de coeur, sentiments élevés.

C'est ton frère : c'est, comme toi, un être humain que tu as de devoir d'aimer.

A des déclins pareils tout être est condamné : tout le monde est condamné à la vieillesse et à ses infirmités.

C'est un point dans le temps comme un point dans l'espace : ceci revient à dire que l'homme est fort peu de chose ici-bas.






Exercices




1) Expliquer les mots : 

généreux, triomphant, superbe, hautain.


2) Rapprocher : précurseur et course

et trouver les mots de la même famille.

3) Reconnaître dans le texte les phrases à la forme affirmative, conditionnelle, impérative.







Analyse des idées



Quelle est l'idée essentielle que l'auteur développe dans ce morceau ?

Quel conseil donne-t-il au jeune homme dans la première partie ?

Comment représente-t-il le vieillard ?

Comment juge-t-il la conduite du jeune homme qui lui manque de respect ?

Dans la seconde partie, l'auteur compare le jeune homme au vieillard : en quels termes ?

Développez cette double pensée de la troisième partie : La pitié, c'est beaucoup... il faut y joindre la grandeur d'âme.

Développez cette autre pensée de la quatrième partie : Etre clément, c'est être sage aussi.

Résumez le plan de ce texte.





Rédaction



Un enfant rencontre un vieillard...
La conversation s'engage...
N'ayant rien à lui offrir, l'enfant lui chante une chanson.

Décrivez les personnages de la scène.









vendredi 16 janvier 2015